Peut-on devenir "accro" au chocolat?

Certains s'affirment volontiers dépendants au chocolat. Si ils se laissent aller à la gourmandise, ils sont ensuite rongés par le remord. Mais, si ils se retiennent, ils ne pensent plus qu'à ça et sont pris d'un désir intense et incessant.

Alors, le chocolat, une drogue? Info ou Intox?

Selon le neurobiologiste lausannois Jean-René Cardinaux, rien dans sa composition ne semble susceptible de provoquer une dépendance.

Selon lui, le chocolat n'aurait pas de vertu anti-dépressives non plus. La sérotonine, supposée avoir des effets positifs sur le moral, est en effet présente plus grande quantité dans les oeufs et le maïs par exemple? Or, pas grand monde ne se cuisine une omelette pour se réconforter non? De même, une étude a montré qu'une envie irrépressible de consommer du chocolat n'était pas assouvie par une capsule contenant les mêmes substances psychoactives que le chocolat, sous forme de poudre de cacao. On s'en serait douté...

Enfin, le chocolat contiendrait aussi des cannabinoïdes, proches du THC, le principe actif du cannabis. Mais là aussi, il faut être plutôt ambitieux pour espérer ressentir un effet notable. Une personne de 70 kilos devrait consommer en une fois 25 kilos de chocolat pour parvenir à l’effet d’un joint ;)

Selon Jean-René Cardinaux, si dépendance il y a, elle serait d’ordre comportemental et mettrait en jeu ce qui se trame dans le circuit de la récompense. Car, décidément, aucune substance propre au chocolat ne serait impliquée dans les envies et la consommation intempestives.

Décidément, on ne trouvera aucune excuse du côté de la science.

Et si finalement, on aimait le chocolat à ce point parce qu'il est délicieux-exquis-irremplaçable? Ou parce que savourer une truffe, c'est quand même plus sympa que de gober un choux de Bruxelles, non?

Sarah